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Aménagement urbain

La nouvelle implantation s’efforce de maintenir le concept architectural moderniste d’origine, tout en l’affûtant : Trois bâtiments avec trois différentes fonctions (bâtiment d’exposition, bâtiment scientifique et portique logeant une salle de conférence) forment une composition hiérarchique et claire (répartition des étages et expansion) et sont reliés les uns aux autres par un élément de jonction. Le programme de l’extension s’organise donc comme un volume cubique et compact de 5 étages, qui s’unit au bâtiment scientifique existant en formant un seul corps construit : L’ancien et le nouveau bâtiment scientifique forment maintenant un corps de forme angulaire, similairement au projet ayant remporté le concours de 1948 - les hiérarchies d’alors, la lisibilité des fonctions et la relation au parc sont ainsi préservées. L’ensemble de bâtiments, nouvellement complété de manière à former un Y, constitue toujours un objet sur fond libre dans le plan de masse mais devient en même temps générateur de spatialité. Il a un impact sur les alentours directs du musée, car grâce à sa nouvelle implantation, les espaces extérieurs sont maintenant différenciés :

 

1. Les deux ailes du bâtiment scientifique mêlant ancien et nouveau forment, au Nord, une zone de livraison protégée et arborée ainsi qu’un accès pour le personnel clairement définit.

2. Vu depuis la route de Malagnou, l’ample parc qui longe la rue de Villereuse se voit contenu, vers le nord, par la nouvelle aile du bâtiment. En même temps, en venant de la rue de la Terrassière, le nouveau bâtiment se perçoit comme un geste d’introduction au parc. La nouvelle aile dédiée aux collections ainsi que le bâtiment d’exposition s’unissent pour former un arrière-plan construit, accompagnant au parc.

3. La partie orientale du parc reste intacte, préservant ainsi un intervalle nécessaire avec les bâtiments historiques voisins, de plus petite échelle.

 

Avec son implantation légèrement de biais, l’extension suit la logique tant des géométries préexistantes comme de la topographie. Le volume construit est amarré à l’existant de manière à jouer le rôle de la clé de voûte qu’il manquait, tant pour ce qui est des accès comme pour l’équilibre des masses de l’ensemble : Le nouveau volume clarifie la situation, aujourd’hui confuse, entre le bâtiment d’exposition et le bâtiment scientifique et réharmonise l'ensemble du complexe. 

 

Nouveau bâtiment des collections  

Organisation

L’extension est organisée de manière à ce que tous les espaces recevant la lumière du jour sont aménagés sur le niveau -2 et sont donc en relation directe avec la zone de livraisons, la cour d’accès du personnel et les ateliers du bâtiment scientifique existant. Les étages supérieurs sont dédiés aux collections et sont organisés pragmatiquement, en un seul tenant, accessibles depuis le hall d’entrée. Dans ce hall se trouvent les escaliers d’origine (remis aux normes de protection incendie), les nouveaux escaliers ainsi que le nouvel ascenseur et monte-charge. Le hall devient un point de charnière et d’ancrage du bâtiment et garantit de moindres distances en tous points.

Les espaces dédiés aux collections, sur les niveaux -1 à +2 rappellent des locaux d’entrepôts : De simples dalles avec rangées de poteaux (afin de réduire au maximum l’épaisseur des dalles), qui s’alignent à une disposition idéale d’étagères Compactus. Entre les colonnes sont disposées, quand nécessaire, des parois non porteuses, qui assurent la compartimentation requise.  Les locaux techniques de la voirie de la Ville de Genève sont également intégrés au niveau -1. Ces espaces d’appoint se trouvent donc ainsi pratiquement au même emplacement qu’actuellement.

 

Façades

Le nouveau volume présente des façades aux hiérarchies différentes, qui réagissent à leurs contextes respectifs :

 

1. La façade ouest, celle dédiée au bâtiment d’exposition, constitue la façade principale du nouveau volume qui donne sur le parc. Son expression [b2] reprend les fonctions du bâtiment, soit le stockage et la conservation. La façade, entièrement dépourvue de fenêtres, se développe dans une tectonique de fine plasticité, établie par des éléments de béton préfabriqué partiellement revêtus de plaques de marbre. La disposition et la matérialisation de cette façade répondent au bâtiment d’exposition, tout en mettant en place une certaine originalité : Sa fine plasticité la rend plus sensible au toucher, plus haptique et moins sobre.

2. La façade est réagit à la proximité de l’aile du bâtiment scientifique existant – le rez-de-chaussée (niveau -2) est lui aussi inverti, les étages supérieurs se retrouvent en conséquence en porte-à-faux. La façade se compose principalement de fenêtres, mais présente aussi en partie des éléments de béton.

3. Les façades nord et sud sont traitées comme de propres façades latérales. Elles sont toutes deux complètement opaques et composées d’éléments de béton de grande échelle, qui à leur tour dérivent de la façade du bâtiment scientifique existant.    

 

Interventions sur l‘existant

Bâtiment scientifique

Les espaces demandés viennent se tisser judicieusement dans l’existant. La grande profondeur de l’espace nord est partiellement zonifiée par une strate non exposée allant jusqu’au corridor.

 

Bâtiment d’exposition

Les dimensions dans les niveaux -1 et 0 poursuivent l’idée d’avoir une zone d’accueil la plus généreuse possible tout en respectant la structure porteuse. Pour des raisons de protection contre les incendies, un escalier est ajouté aux niveaux 0 et +1.

La nouvelle subdivision entre les expositions permanentes et temporaires aux niveaux +3 et +4 découle également d’un raisonnement pragmatique. Afin de satisfaire les prescriptions de protection incendie, un nouvel escalier extérieur est ajouté à la façade sud.

 

Principe structurel

Le projet propose l’implantation d’un volume simple et compact au nord du musée, légèrement en contrebas du bâtiment principal, en miroir avec l’aile Nord-Est dont il reprend les niveaux.

Le choix du système porteur poteaux-dalle résulte de la synthèse des exigences du programme et de la volonté architecturale pour cette nouvelle extension. La trame structurelle s’inscrit parfaitement dans le projet et détermine des espaces réguliers et adaptables sur l’ensemble du bâtiment.

Le béton se présente comme le matériau incontournable pour traiter les différents aspects du projet, tant au niveau structurel qu’architectural.

Les dalles de 22cm coulées sur place reposent sur une trame de poteaux de 4.10 m sur 5.60m. L’avancée de 2.40m en porte-à-faux sur la façade ouverte au nord constitue l’unique exception au système et est aisément soutenue par la rigidité de la dalle. L’ensemble des espaces projetés se déploie au sein d’une trame avec des portées modérées.

Le contreventement du bâtiment face au vent et aux séismes est assuré par 3 cadres (Vierendeel) sur les 3 façades opaques. Par leur intégration coordonnée avec l’architecte, ces éléments structurels participent au dessin des trames de façade.

Les proportions et les portées limitées de la structure porteuse assurent une descente de charges directe et homogène jusqu’au sol de fondation. L’absence de charge concentrée permet la reprise des charges par des fondations superficielles ponctuelles.

Ce système statique clair et pondéré garantit une exploitation flexible et évolutive ainsi qu’un déroulement simple du chantier en milieu urbain à des coûts de mise en œuvre contrôlés.

 

Développement durable

Le choix du matériau béton est dicté par la juste pondération entre les besoins du concept structurel, de la vision architecturale et du développement durable afin d’obtenir un concept global logique du point de vue de l’entretien et de la pérennité de l’ouvrage.

Les éléments porteurs expriment leur matérialité seulement à l’intérieur du bâtiment. A l’extérieur, la façade se dessine grâce à des éléments préfabriqués. Cette configuration a l’avantage de garantir une coupure thermique parfaite entre l’extérieur et l’intérieur de l’édifice.

De même, le sous-radier drainé grâce à une couche de type Misapor éloigne tout problème d’humidité du bâtiment et permet d’atteindre le niveau d’isolation nécessaire.

Ces dissociations sont un point indispensable pour le concept énergétique global, afin d’atteindre les plus hautes performances aux moindres coûts de réalisation.

Naturmuseum Genf

Wettbewerb 6.Preis

Genf 2017

 

Architektin:

Aita Flury

 

Ingenieure:

Ingeni SA Zürich

 

Publikationen:

Tracés/Espazium 1/18

hochparterre wettbewerbe 2,
Mai 2018


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Naturmuseum Genf

Raymond Tschudin 1960